Dynamiques intra-urbaines

Intervenants :

• Pierre Borgnat (Laboratoire de Physique, CNRS – ENS Lyon, Lyon)

• Jean-Yves Toussaint (UMR « Environnement Ville Société », CNRS – Univ. Lyon 2 – Univ. Lyon 3 – Univ. de St-Etienne – ENTPE – Insa de Lyon, Lyon)

• Arnaud Banos (IUMR « Géographie-Cités », CNRS – Université Paris 1 – Université Paris 7, Paris). Papier discuté par Patrick Bonnel (UMR « Laboratoire d’Economie des Transports », CNRS – Lyon 2 – ENTPE, Lyon)

• Jacques Lévy (Laboratoire « Chôros », Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Lausanne)

• Alain Bonnafous (UMR « Laboratoire d’Economie des Transports », CNRS – Lyon 2 – ENTPE, Lyon)

Programme provisoire :

Abstracts

Pierre Borgnat

Les systèmes de « Vélos Libre Service » apparus ces dernières années sont à la fois une innovation en terme de politique de transport urbain et une aubaine en ce que les traces numériques de ces systèmes automatisés permettent d’aborder l’analyse des mouvements en ville grâce à des méthodes d’analyse de données exhaustives. Depuis plusieurs années, un groupe de chercheurs de l’ENS de Lyon développe une approche associant traitement statistique du signal, informatique et physique statistique pour proposer une lecture et une analyse de Vélo’v, le système lyonnais, en tant que système complexe. Nous discuterons les propriétés dynamiques des déplacements en Vélo’v, les possibilités de d’établir des cartes représentant l’utilisation du Vélo’v en s’appuyant sur des outils d’analyse de réseaux dynamiques. Nous poserons la question de savoir ce que nous révèlent ces cartes des rythmes de la ville.

Jean-Yves Toussaint

La constitution du LabEx IMU s’est fondée sur l’exercice de la pluralité scientifique pour saisir le phénomène urbain. Outre les circonstances institutionnelles qui ont contribué à la formation du LabEx, la pluralité scientifique s’est imposée assez rapidement au sein d’une large communauté scientifique pour saisir toutes les dimensions du phénomène. Cette expérience est en place depuis un an maintenant, il s’agit de soumettre à la discussion les prémisses de cette expérience et les premiers résultats.

Jacques Lévy

On a pu penser que de grandes structures aveugles (les infrastructures, la classe dominante, les institutions…) imposaient leur logique à son tissu et à ses pratiques. On a aussi pu croire qu’il fallait d’abord créer un cadre matériel, qui était ensuite occupé et habité par les individus. Une étude récente que nous avons conduite montre au contraire que les individus ordinaires disposent d’un grand pouvoir pour façonner l’espace urbain et que ce pouvoir leur vient d’abord de l’idée qu’ils se font de la ville désirable. La ville apparaît alors moins comme le résultat d’un dessin d’architecte que comme une configuration en mouvement, dont la dynamique résulte avant tout des interactions entre ses habitants.

Alain Bonnafous

Grâce à un projet ANR (Plainssud), nous avons pu comparer différentes modélisations de la prédiction de la mobilité urbaine pour en comprendre les forces et les limites.