Appel à communications : Rencontre IXXI : à quoi servent les modèles simples des systèmes complexes ?
La modélisation est un outil de plus en plus utilisé pour comprendre et contrôler les systèmes complexes. Les modèles de prédiction climatique ou économique, très sophistiqués, en sont des exemples connus. Mais il existe également des modèles simples ou stylisés, très employés dans le monde académique. Ainsi, le modèle de Lotka-Volterra permet une introduction pédagogique à l’écologie, celui de Schelling aux liens compliqués entre individus et société, et Daisyworld à l'hypothèse Gaïa de James Lovelock.
En partant de l’analyse d’exemples concrets, cette rencontre vise à étudier plusieurs problématiques soulevées par la modélisation :
- que prouvent ces modèles (trop?) simples?
- peut-on concilier la simplicité des modèles et la généralité de leurs résultats ?
- quel est le rapport entre ces modèles simples et des modèles plus réalistes ?
- comment les décideurs prennent en compte (ou pas) les modèles économiques ?
- les modèles sociaux charrient-ils une certaine vision politique de la société ?
- …
Nous lançons un appel à communications sur cette thématique. Les propositions (une page) sont à envoyer à pablo.jensen@ens-lyon.fr avant le 1er mars 2018.
- Pierre-Philippe Combes (économiste, CNRS/GATE, Lyon)
- Sébastien Dutreil (philosophe des sciences, Institut Max Planck d’Histoire des Sciences, Berlin)
- Pablo Jensen (physicien, CNRS/IXXI, Lyon)
Références :
- Thomas Schelling, Dynamic models of segregation. J Math Sociol 1:143 (1971)
- Sébastien Dutreuil, Comment le modèle Daisyworld peut-il contribuer à l'hypothèse Gaïa?
- Pablo Jensen, Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations (Seuil, 2018)
- Pierre-Philippe Combes, The Costs of Agglomeration: House and Land Prices in French Cities (2018)